Comme un cœur posé sur la mer
Gabrielle Blanchout
3 QUESTIONS À GABRIELLE BLANCHOUT
Comment est née l’envie d’écrire l’histoire d’Hannah ?
Je suis tombée sur une (vraie) annonce pour un poste de libraire en CDD de six mois sur l’île de Groix. Je me suis amusée à imaginer quel type de personne pourrait postuler… et c’est comme ça qu’Hannah m’est apparue. J’ai résisté un petit moment, car l’histoire qu’elle avait à raconter n’avait rien de simple et léger !
Écrire un roman porteur d’un message, est-ce essentiel pour vous ?
À vrai dire, je le fais sans m’en rendre compte ! Je crois profondément que nous avons besoin d’histoires qui libèrent nos imaginaires positifs. Comment pouvons-nous inventer de meilleures façons de faire, si nous n’arrivons même pas à les imaginer ?
Ce roman est aussi une belle déclaration d’amour à la Bretagne…
Je suis installée en Bretagne depuis plus de 15 ans. Cette région nourrit mon imaginaire, évidemment. J’ai vraiment découvert l’île de Groix à la faveur de l’écriture de ce roman. Depuis, je m’y rends tous les ans. C’est un de ces lieux magiques dont la Bretagne regorge.
Fiche technique
- Compilation
- Non
- Hauteur (mm)
- 200
- Largeur (mm)
- 125
- Auteur
- Gabrielle Blanchout
- Type de livre
- Noir
- Reliure
- Brochée
- Nombre de pages
- 282
- Poids (Kg)
- 0.282
- Editeur
- LEDUC
- Format
- Grand format
- Exclusivité
- Non
À propos de l’auteur
Gabrielle Blanchout
Après des études de sciences politiques et de journalisme pendant lesquelles elle a trainé ses guêtres du Canada à l’Espagne, Gabrielle Blanchout a été journaliste et autrice de guides pratiques et touristiques pendant 15 ans.
Après la naissance de son cinquième enfant, elle s’est dit qu’il était temps d’écrire toutes ces histoires qui lui trottaient dans la tête.
Elle vit à Saint-Malo, dans une petite maison remplie à ras bord de livres et d’enfants.
Intégralité de l'interview de Gabrielle Blanchout - Comme un cœur posé sur la mer
Une autrice à suivre ! Découvrez Gabrielle Blanchout et offrez-vous une escapade sur l’île de Groix avec Comme un cœur posé sur la mer, roman sensible qui raconte l’histoire d’une femme blessée en quête de lumière.
Comment est née l’envie d’écrire l’histoire d’Hannah ?
Ce roman est mon premier publié, mais c’est le deuxième que j’ai écrit. Je venais de remiser, au fond d’un tiroir, mon premier manuscrit dont je ne savais trop que faire et j’ai eu envie de me lancer dans un projet simple et léger.
Je suis tombée sur une (vraie) annonce pour un poste de libraire en CDD de six mois sur l’île de Groix. Je me suis amusée à imaginer quel type de personne pourrait postuler… et c’est comme ça qu’Hannah m’est apparue.
J’ai résisté un petit moment, car l’histoire qu’elle avait à raconter n’avait finalement rien de simple et léger ! Je sais que cela parait fou, mais vraiment, parfois, nos personnages nous mènent dans des directions imprévues. (Et je vous autorise à rire ici, car, peut-être qu’à un moment, moi aussi j’aurais ri en lisant cela dans le catalogue France Loisirs sur lequel je faisais consciencieusement la liste des livres que j’aurais choisis ce mois-ci – sauf qu’à l’époque ce sont mes parents qui choisissaient, pas moi – ).
Au bout d’un certain nombre de jours à me mettre derrière mon ordinateur pour voir s’il n’y avait pas une autre histoire à raconter, j’ai cédé et je me suis dit, bon, allez, écrivons cette histoire-là, au pire, elle je la sortirai de mon système et la rangerai dans une pochette cartonnée avant d’écrire autre chose.
Puis tout le reste a été assez rapide et fluide, car l’histoire d’Hannah était déjà bien construite quand l’idée m’est apparue…
Écrire un roman porteur d’un message, est-ce essentiel pour vous ?
À vrai dire, je le fais sans m’en rendre compte (au début) donc j’imagine que oui. Puisque ce sont les histoires qui me viennent naturellement.
En revanche, ce en quoi je crois profondément, c’est que nous avons besoin d’histoires qui libèrent nos imaginaires positifs. Comment pouvons-nous inventer des alternatives, de meilleures façons de faire que ce que nous faisons actuellement, si nous n’arrivons même pas à les imaginer ?
Était-ce parfois difficile de vivre au fil de l’écriture avec les démons d’Hannah ?
Non. D’une part, parce que ces démons, nous vivons déjà avec dans la vraie vie. Quelle femme (et même quel enfant) n’a pas, soit elle-même, soit dans son entourage proche, côtoyé cette violence ? Elle infuse notre société. Je la trouve difficile à vivre, à supporter, au quotidien, dans la vraie vie. Du coup, la côtoyer au fil de l’écriture, et surtout au travers de la reconstruction d’Hannah, c’était finalement plus consolateur qu’autre chose. Et puis, il y avait Groix, dont la douceur apaisait aussi bien Hannah que moi-même lorsque je l’écrivais.
Croyez- vous que les livres sauvent ?
Je crois qu’ils le peuvent, parfois, oui. Ils peuvent sauver leurs autrices ou auteurs, et ils peuvent parfois au moins soulager leurs lectrices et lecteurs. C’est en tous les cas ce que je retire des messages que m’envoient les lectrices et lecteurs après avoir lu mon livre. Surtout celles et ceux qui ont vécu, directement ou indirectement, des violences conjugales ou intrafamiliales.
Ce roman est aussi une belle déclaration d’amour à la Bretagne et à l’île de Groix…
Je suis installée en Bretagne depuis plus de 15 ans. Cette région nourrit mon imaginaire, évidemment. J’ai vraiment découvert l’île de Groix à la faveur de l’écriture de ce roman. Depuis, je m’y rends tous les ans. C’est un de ces lieux magiques dont la Bretagne regorge.
Une librairie-salon de thé est le fantasme de beaucoup de lectrices, celle du roman existe-t-elle ?
Je crois que c’est le fantasme de beaucoup de monde ! Aussi parce que je pense que les contraintes du métier de libraire sont mal connues du grand public.
Mais c’est sans doute à cause de ce fantasme que la petite annonce dont je parlais au début de cette interview m’a lancé sur cette histoire… Donc, oui, cette librairie existe vraiment. Elle ne porte pas le même nom et elle ne lui ressemble pas complètement. Mais elle existe.
Si l’aventure vous tente, je vous conseille de surveiller les petites annonces. Sait-on jamais !
