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À l'ombre de Winnicott

À l'ombre de Winnicott

Ludovic Manchette

Christian Niemiec

Un roman magnétique

Sussex, 1934. Alors qu’ils viennent d’emménager dans le manoir de Winnicott Hall, Archibald et Lucille Montgomery confient à Viviane Lombard, une Française, l’éducation de leur jeune fils aveugle. Mais une présence invisible semble rôder dans la vaste demeure…

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Sussex, 1934. Alors qu’ils viennent d’emménager dans le manoir de Winnicott Hall, Archibald et Lucille Montgomery confient à Viviane Lombard, une Française au franc-parler peu ordinaire, l’éducation de George, leur jeune fils aveugle. Tandis que la préceptrice et l’enfant apprennent à s’apprivoiser, un doute s’installe chez tous les habitants de la demeure : une présence invisible ne rôderait-elle pas entre ses murs ?

Guillemet

Voilà une lecture qui m’a beaucoup plu ! Impossible de ne pas s’attacher à George et Viviane, leur affection mutuelle est tellement réconfortante. Mais cette histoire est bien plus que cela. Le mystère s’épaissit, le suspense s’installe subtilement, rendant la lecture addictive. Et puis, j’ai par moments franchement ri, appréciant l’humour et les jeux de mots des auteurs. Un régal !  

Anne-Laure, de l'équipe éditoriale. 

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Fiche technique

Compilation
Non
Hauteur (mm)
225
Largeur (mm)
140
Auteur
Ludovic Manchette
Type de livre
Noir
Reliure
Brochée
Nombre de pages
504
Poids (Kg)
0.54
Editeur
LE CHERCHE MIDI
Format
Grand format
Exclusivité
Non

À propos de l’auteur

Ludovic Manchette est traducteur et auteur français. Co-auteur avec Christian Niemiec de trois romans.

Après des études de "Littérature et civilisation américaine", il adapte les dialogues de séries et de films de l’anglais vers le français. En 2007, il travaille pour une société de doublage où il rencontre le traducteur Christian Niemiec. Assez vite, ils ont commencé à travailler ensemble.

   

   

Christian Niemiec est traducteur et romancier. Co-auteur avec Ludovic Manchette de trois romans.

Il a exercé différentes activités : assistant d’un directeur de casting pour une émission de télévision, bookeur dans une agence de mannequins, journaliste et enfin traducteur de dialogues de séries et de films. Il travaille depuis plusieurs années avec le traducteur Ludovic Manchette, qu'il a rencontré dans une société de doublage.

 

   

          

Après le succès d’Alabama 1963 et America[s], Ludovic Manchette et Christian Niemiec nous entraînent dans un manoir typiquement anglais… et hanté ! Une nouvelle réussite pour le duo d’écrivains qui nous en dit plus sur l’exercice de l’écriture à quatre mains.

  

Ce roman est-il né de l’envie de s’amuser avec le motif du manoir hanté ?

 L. M. : Tout à fait ! Pour autant, nous souhaitions apporter une autre dimension, plus tendre et surtout plus drôle. Il y a beaucoup d'humour dans À l'ombre de Winnicott, avec un côté pièce de théâtre qui a fait penser à certains de nos lecteurs à du Feydeau et du Guitry. Nous avions aussi en tête Les Bijoux de la Castafiore, pour tout vous dire. Nos personnages ont beaucoup d'esprit — c'est le cas de le dire ! — ce qui donne lieu à des dialogues assez savoureux, nous dit-on.

C. N. : Et il faut avouer que nous aimons énormément les histoires de fantômes, au cinéma en particulier : GhostSixième SensLes Autres, L'Orphelinat... Ça donne de très beaux films et de très beaux romans. On pense évidemment au Tour d'Ecrou d'Henry James.

 
Le duo de héros, Viviane et George, s’est-il imposé d’emblée ? 

C. N. : Viviane nous a été inspirée par Vivian Maier, la nounou-photographe américaine, un personnage complexe, un peu misanthrope. Elle lui emprunte son prénom d'ailleurs. C'est le premier personnage qui nous est apparu. Une femme qui raconterait à un enfant des histoires que personne d'autre ne raconterait à un enfant. Et qui lui dirait toujours toute la vérité, quelle qu'elle soit.

 L. M. : George nous est apparu dans un deuxième temps. L'idée d'un petit garçon aveugle dans un manoir prétendument hanté, voilà ce qui nous a décidé à écrire cette histoire. Le potentiel de cette idée était extraordinaire. L'enfant entend des choses, ressent des choses, mais ne sait jamais s'il y a quelqu'un dans la pièce ou non.  

C. N. : C'était inédit et, comme pour Alabama 1963 et America[s], nous n'arrivions pas à croire que personne n'avait encore raconté cette histoire d'enfant aveugle dans un manoir hanté. Nous avions si peur que quelqu'un le fasse avant nous que nous avons foncé ! Enfin, l'écriture nous a pris dix-huit mois tout de même...


Un décor d’ailleurs mais un point de vue français, c’est votre marque de fabrique. Quel plaisir y prenez-vous ? 

L. M. : C'était très amusant de confronter notre préceptrice française à tous ces Anglais. Ce sont deux mondes qui doivent apprendre à coexister et cela a créé quelques scènes et réflexions très cocasses.

C. N. : Nous aimons beaucoup écrire sur d'autres pays, l'Amérique pour nos deux premiers romans et l'Angleterre cette fois. Cela nous permet d'avoir un recul que les Américains et les Anglais n'ont pas forcément et, surtout, nous pouvons ainsi nous évader, d'autant que nos romans ne sont pas contemporains. Bien évidemment, cela suppose beaucoup de recherches, surtout pour le côté historique. Pour le reste, nous avons suivi des études de littératures et civilisation anglaise et américaine, nous avons vécu et voyagé dans ces pays et nous adaptons en français des dialogues de films anglais et américains depuis vingt ans (Jane EyreRebeccaDune).


Aviez-vous des œuvres de référence pour recréer cette atmosphère britannique des années 30 ?

C. N. : On nous parle beaucoup de Downton Abbey et c'est vrai qu'on retrouve cette ambiance feutrée et surannée. Pour notre part, nous nous sommes plutôt inspirés des Vestiges du jour de Kazuo Ishiguro et de son adaptation par James Ivory. Nous avons également pu compter sur des amis anglais et sur la mère de l'un d'eux, âgée de plus de 90 ans, qui a pu nous renseigner sur des détails pratiques : comment fonctionnait la radio, comment se chauffait-on, etc.

L. M. : On nous parle également d'Agatha Christie. Je dois dire que Le Crime de l'Orient-Express m'avait beaucoup impressionné lorsque j'étais adolescent. Je me souviens très bien m'être dit à sa lecture que ce devait être incroyable de donner vie à des personnages, de leur prêter des sentiments. Ce n'est pas pour rien si nos personnages lisent Le Crime de l'Orient-Express au sein du cercle littéraire de la maîtresse de maison. 


Changer de genre à chaque livre, est-ce un défi, un devoir ?

C. N. : C'est surtout que ces trois idées se sont imposées ! Nous n'avons rien décidé ! À partir du moment où elles nous sont venues, nous ne pouvions pas ne pas les raconter. Avec la peur, toujours que quelqu'un les écrive avant nous. À chaque fois, nous avions le sentiment d'avoir tiré le gros lot.

 L. M. : Certes, nous avons raconté une enquête qui lie deux êtres que tout oppose au temps de la ségrégation dans Alabama 1963, le périple d'une jeune fille qui part à la recherche sa grande sœur à travers les États-Unis des seventies dans America[s] et la relation tendre qui se noue entre une préceptrice et son élève sur fond de mystère dans À l'ombre de Winnicott, mais il s'agit avant tout d'histoires de rencontres et d'amitiés, et ce sont toujours des récits extrêmement cinématographiques. C'est le retour qui revient le plus souvent : « Quand est-ce qu'ils seront adaptés en films ? » Tout récemment, une lectrice nous a écrit : « Ce sont les meilleurs films que j'ai lus ! »


Votre duo d’écrivains a-t-il évolué après trois romans ?

 L. M. : J'ose espérer que nous avons fait des progrès, mais pour ce qui est de la méthode, elle est toujours la même. Nous discutons pendant des mois, jusqu'à arriver à un plan, puis nous nous mettons derrière l'ordinateur et nous écrivons chaque phrase à deux, chacun rebondissant sur les idées de l'autre. J'essaie d'attraper les meilleures idées au vol, puisque c'est moi qui suis au clavier.

C. N. : Si À l'ombre de Winnicott bénéficie d'un registre plus châtié, c'est parce que le contexte d'un manoir dans l'Angleterre des années 1930 nous permettait, par exemple, l'usage de l'imparfait du subjonctif, qui ne s'imposait pas dans nos précédents romans. Dans America[s], c'est l'héroïne qui nous raconte son histoire, or elle est très jeune. Et s'il y a une chose avec laquelle nous ne transigeons pas, c'est le registre de langage des protagonistes. Chacun doit s'exprimer d'une manière qui lui est propre et de façon crédible. Trop souvent, c'est la voix de l'auteur que l'on entend, et non celle des personnages...