Né en 1944 dans le Lot-et-Garonne, d'origine russe, Michel Polnareff est le fils du compositeur Léo Pol, qui le pousse vers une carrière classique.
À l'âge de dix-neuf ans, le jeune homme claque la porte de l'appartement familial, s'achète une guitare et passe deux ans sur les marches de Montmartre.
En 1966, il enregistre son premier album, qui contient les titres La poupée qui fait non, Love me, please love me, L'Amour avec toi...
Androgyne et insolent, raffiné, il fait preuve d'un talent de mélodiste qui le démarque des yé-yé. Avec l'aide de paroliers talentueux (Pierre Delanoë, Jean-Loup Dabadie, Frank Gérald... ), il est l'un des rares qui sache marier le son au sens, les paroles à la musique.
Après cinq ans de métier, sa collection de succès populaires est impressionnante (à ceux déjà cités, il faut ajouter Tous les bateaux, tous les oiseaux en 1969, On ira tous au paradis en 1973, chanson de son album ``POLNARÊVES``).
En 1973, scandales&nbsp,: la fameuse affiche où il exhibe son postérieur dénudé et, plus grave, le fisc qui le fait tomber (il est, en fait, victime de son homme d'affaires). Le musicien le plus novateur du courant yé-yé quitte la France au sommet de sa gloire.
Exil aux États-Unis (où il enregistrera quatre albums, dont ``BULLES`` en 1981, ``INCOGNITO`` en 1985), série de retours manqués en France (``KÂMA SÛTRA`` en 1989).
Une pénible traversée du désert qui va durer dix ans. Déprimé, plongé dans l'alcool, il traîne un mal de vivre dont il affirme aujourd'hui être débarrassé.
L'opération très délicate qu'il redoutait lui a rendu la vue et, par là même, le goût à la vie. Pour preuve, la sortie en 1996 d'un nouvel album&nbsp,: ``LIVE AT THE ROXY``, enregistrement d'un concert dans le célèbre club de Los&nbsp,Angeles où le chanteur ``revisite`` des anciens succès&nbsp,: un bain de jouvence salué par la critique et apprécié par le public.