Amanda Sthers est une auteure qui a plus d’une corde à son arc. Dans ses romans, elle écrit sur des histoires d’amour déçues, des promesses non tenues, des souvenirs qui hantent, comme dans Les terres saintes, Lettre d’amour sans le dire ou encore Rompre le charme.

Dramaturge, elle signe des pièces bouleversantes tel Le vieux Juif blonde, des drames intimes ou des comédies à succès comme Amis, qu’elle a coécrite avec David Foenkinos.

Mais Amanda Sthers ne s’arrête pas en si bon chemin et diversifie ses activités artistiques tout en conservant la recette de ses romans, à base de personnages cabossés par la vie en attente d’amour.

Elle signe ainsi des albums illustrés pour la jeunesse et réalise des films. Bouleversants comme ses livres. Avec un casting à chaque fois international, où se pressent des acteurs tels que Carole Bouquet, Harvey Keitel ou James Caan.

Amanda Sthers est l'auteure de plusieurs romans :

Chicken Street
Madeleine
Keith me
Les Terres saintes
Rompre le charme

Lettres d'amour sans le dire

Interview d'Amanda Sthers pour Lettres d'amour sans le dire

AMANDA STHERS La renaissance d’un corps

De son écriture délicate et sensible, Amanda Sthers nous conte une histoire de femme, de regrets et de liberté, inspirée de la culture japonaise. Rencontre avec une romancière tout en nuances.

Votre rapport avec la culture japonaise ?

J’ai découvert la culture japonaise par le biais de sa gastronomie, de ses desserts plus précisément. Extase ! Puis sa littérature, son cinéma... Elle a la force et la particularité des insulaires capables de garder une forte personnalité. Dans ce monde uniformisé, le Japon a su garder son mystère.

On vous sent gourmande de sa langue si précise et poétique…

C’est un rythme particulier. À la fois suggestif et riche d’un imaginaire puissant et économe, allant à l’essentiel. C’est très diffi cile à reproduire pour un écrivain français.

Quel est votre ukiyo personnel, votre façon de vivre un moment léger et libéré de toute contrainte ?

Je mets de la musique dans un casque et je danse. Je danse en réalité et je danse dans ma tête et j’invente ma vie, ma fête...

Votre personnage renaît en se faisant masser. Un souvenir personnel ?

Ça ne sort que de mon imagination, à travers ce message j’invente une réincarnation au sens propre. La naissance de l’amour et de la sensualité est toujours une renaissance. On laisse une mue derrière soi. On a ce sentiment de première fois renouvelée, d’une pureté retrouvée. C’est ce qui fait la magie.

``J’aimerais un jour vous dire mon amour pour les personnages de tous ces grands livres qui ont été les compagnons de mon existence.`` Quels personnages nommeriez-vous ?

Peter Pan, Manolin du Vieil homme et la mer d’Ernest Hemingway, Béatrice Portinari, la muse de Dante Alighieri, Jo March des Quatre lles du docteur March…

Votre héroïne porte un pseudonyme accidentel. Le vôtre est choisi. Que vous apporte-t-il ?

Le droit d’être moi-même. Quand j’écris, je ne suis ni la mère ni la fille de qui que ce soit, je m’affranchis des sentiments de devoir, de honte, j’entre dans ma propre réalité et mes croyances.